La religion au coeur de l'expérience humaine
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INTRODUCTION La mort est sans aucun doute, une des premières questions de l'humanité, voire même la plus grande. Les pensées qui découlent de notre conscience nous permettent de connaître les limites de notre propre existence. Ici, je parle bien de notre finitude en tant qu'être humain. C'est notamment cette connaissance de notre finitude qui nous distingue de la faune et de la flore. De plus, lorsqu'un être humain fait l'expérience du deuil d'un être cher, il peut appréhender le moment de sa propre mort d'une manière différente. Quoi qu'il en soit, la mort est une nécessité dans la nature puisque tous les êtres vivants sont appelés à disparaître, que cela nous plaise ou non. De ce fait, nombreux sont les individus qui sont effrayés par l'idée de la mort et elle continue à se propager dans nos sociétés: Tous les rites funéraires, les croyances religieuses ou superstitions visent en effet à diminuer les appréhensions des hommes et à adoucir le deuil avec la perspective rassurante d'une vie après la mort ou d'une survie de l'esprit. Si nous raisonnons de manière anthropologique, le besoin de donner un sens à la mort, ainsi qu'aux autres phénomènes de la nature desquels l'être humain ne comprenait pas, donna un élan à la formation de mythes culturels. Les mythes premiers donnèrent un sens à l'influence directe des phénomènes de la vie. La transmission des mythes sous la forme de récits, de génération en génération, avec la force de la coutume, transforma les mythes en croyances. Les croyances devenaient ainsi des vérités premières auxquelles il était possible de se référer pour donner une explication de ce qui était largement dans l'inconnu. Lorsque le mythe se mue en croyance, la croyance s'installe, elle devient dans la conscience collective une vérité. Suite à cette mutation en vérité, le passage du mythe vers la religion organisée s'effectue. Ainsi, dans l'inconscient collectif, il y a cette l'idée d'une puissance supérieure qu'il faut apaiser, louer, craindre