La religion grecque au ve
Louise BRUIT ZAIDMAN & Pauline SCHMITT PANTEL
Époque archaïque et classique (750 à 330).
Introduction:
1) Pour étudier la religion grecque, il faut accepter le dépaysement, car l’on s’immerge dans une culture différente. Il faut tenir compte du fait que la fonction de la religion est bien plus importante en Grèce ancienne puisqu’elle est un des fondements de la société.
Il y a des différences majeures entre les religions modernes et la religion grecque: en effet, dans nos religions monothéistes, Dieu est transcendant (il a créé le monde et les hommes et se retrouve en toute chose) mais la sphère du religieux dans la vie humaine est très limitée. En revanche, chez les grecs, les Dieux s’inscrivent dans la marche du monde (qu’ils n’ont pas créé) et fonctionnent comme des allégories qui touchent à tous les domaines de la vie humaine.
La religion grecque est composée d’un mélange de traditions pré-hellénistes (sacrifice sanglant…) ayant été assimilées par les grecs et de croyances qu’ils ont eux-mêmes apportées. Certains historiens pensent que cette diversité d’origines explique la manière dont s’est mis en place le culte chez les grecs. L’autre voie estime que c’est plutôt la fonction des Dieux au sein de la cité qui a mené les grecs à développer tel ou tel aspect d’une divinité, en fonction des formes d’organisation politiques auxquelles elle devait s’accorder.
2) La religion grecque se fonde sur quelques notions fondamentales, dont la définition est différente de la nôtre: le sacré, la pureté et la piété.
- le sacré regroupe en réalité trois concepts: le hiéra, qui désigne les objets, lieux et êtres liés aux divin par le biais des rites (ils ne sont pas sacrés par nature mais le deviennent par l’utilisation qui en est faite); hosios, désignant des comportements conformes aux lois divines; et hagion, exprimant un haut degré de pureté nécessitant le retrait hors de l’ordre courant, il appelle la