La religion grecque
Fernand Robert, collection Que sais-je? PUF
Chapitre premier: Croyance, mythologie et littérature
-Il faut tracer les frontières qui permettront de dire ce qui pour les Grecs de l'Antiquité est véritablement objet de foi, cela était leur religion.
I. Religion et mythologie
-Les mythes étaient incapables d'inspirer la foi, même les penseurs grecs le savaient bien, la vraie religion des Grecs n'était pas dans leurs légendes. Les penseurs grecs voyaient les dieux comme des forces de la nature personnifiées.
-Toutes les interprétations allégoriques modernes des dieux ou des mythes antiques se ramènent à la notion de mythe solaire.
-On peut appeler évhémérisme, en général, toute tentative de ramener la mythologie à une pure et simple déformation de l'histoire et des événements réels. Attitude dangereuse pour la notion de divinité.
-On trouvait en Grèce des Tumulus, considérés comme les tombeaux de héros. Problème de ce mot, il présente à la fois des personnages présentés comme des simples mortels par Homère et des personnages adorés comme des divinités. En fait, ils ont faites exploits de leur vivant et exercent un pouvoir après leur mort, comme tous les défunts, mais à un degrés supérieur. Frontière difficile à tracer entre dieux et héros.
-La religion n'est pas dans ce qu'on raconte mais dans ce qu'on fait. Il n'y a pas forcément besoin de croire aux mythes pour être pieux. Le mythe apparaît comme un moyen d'expliquer le rite, comme un aition, mot grec qui désigne le pourquoi d'un usage. Le rite est l'origine des mythes, méthode d'analyse dite étiologique. Mais cette analyse semble erronée, on pense que les grands mythes ne sont pas étiologique, il y a trop de rites particuliers pour un mythe.
-La foi des anciens Grecs s'adresse à des personnes divines, mais c'est essentiellement une idolâtrie. La statue du dieu n'est pas une représentation de celui-ci mais c'est le dieu même.
-Le fond de la croyance concerne donc des actes qui ont