La renaissance
Le XVIe siècle est une époque charnière entre le Moyen Age et les Temps Modernes. Il est marqué par d’importantes découvertes (Christophe Colomb, Vasco de Gama, Magellan) et avancées scientifiques : anatomie et chirurgie (Ambroise Paré), astrophysique (l’héliocentrisme : les planètes tournent autour du soleil). Cet élargissement des territoires et des savoirs va de pair avec un élargissement des esprits. Aussi, ces découvertes vont-elles entamer une rupture avec la tradition biblique et modifier fondamentalement la représentation que l’homme a de lui-même et du monde. Au même moment, Luther en Allemagne et Calvin en France critiquent les abus de l’Église et prêchent la vraie foi qui aboutira au protestantisme.
On assiste à un véritable renouvellement des arts et de la pensée. L’invention de l’imprimerie, par Gutenberg (vers 1455) va permettre de faciliter la diffusion du savoir à un public plus large.
La prise de Constantinople par les Ottomans en 1453 a également des conséquences excessivement importantes qui vont aboutir à ce qu’on va appeler l’humanisme. En effet, à la chute de l’Empire Romain d’Orient, les savants grecs ont fui vers l’Italie, en emportant leurs livres et leurs savoirs. (Ce qui explique que la Renaissance en Italie est née près d’un siècle plus tôt qu’en France). On peut alors redécouvrir les textes et la pensée antique. Les humanistes sont avant tout des savants, des philologues, des linguistes érudits qui critiquent et étudient les textes. Les Universités se multiplient et les contemporains ont l’impression d’un authentique renouveau de la civilisation. A la fin du XVe siècle, la France mène de grandes conquêtes dans toutes l’Europe et notamment en Italie. Les Français vont « ramener » les savants italiens vers la France (notamment Léonard de Vinci). Le domaine pictural n’est pas en reste lui non plus. La naissance de la perspective, des nouvelles techniques, l’apparition de nouveaux supports et la nouvelle conception