La revolution francaise
Pages mises à jour au 26/06/2003
Avec la Révolution, tout un monde bascule. L'Ancien Régime, bâti par cinquante générations en plus de 1 500 ans, s'effondre, une société nouvelle naît dont les prolongements s'étendent jusqu'à nous, sur toute la surface du globe. Dix ans ont suffi pour repousser le passé et préparer l'avenir. En une décennie, du 5 mai 1789, date de l'ouverture des Etats Généraux, au 9 novembre 1799, coup d'état de Brumaire et avènement du césarisme , les bouleversements et les transformations remodèlent la France.
En 1789, la France n'était pas malheureuse sur le plan économique. Ce n'est pas dans un état épuisé, mais c'est dans un état florissant qu'éclata la Révolution. Albert Mathiez écrivait : "Les révolutions se font d'abord dans les esprits avant de passer dans les choses". Les problèmes de l'abolition des vestiges de la féodalité, de la répartition des impôts et de la réforme financière auraient pu trouver des solutions, mais le pays souffrait d'une crise morale et d'une crise d'autorité. Sa Bourgeoisie, trop écartée des fonctions publiques et qui fut à l'origine des revendications, découvre en mai 1789, avec les états généraux, l'espoir d'une ère de justice et de liberté. La France entre dans une aventure généreuse sans en soupçonner les suites tragiques, elle ne sait pas encore que l'excellent va se mêler au pire. Les sottises, les crimes s'accumuleront mais aussi les actions d'éclat. De nobles élans, des enthousiasmes féconds soulèveront des masses, mais aussi parfois une férocité bestiale. De hauts faits militaires succèderont à des massacres d'innocents. A côté de réformes heureuses et d'actes d'héroïsme, le sang coulera.
Quoi qu'on ait affirmé, la Révolution n'est pas un bloc. Elle est au contraire d'une extrême complexité. On peut admirer les idées généreuses et la grandeur des principes et déplorer les atrocités commises. Chateaubriand a dit : "La liberté ne doit pas être accusée des forfaits qu'on