La règle de saint benoit
La règle de Saint Benoit, élaborée vers 540, est en quelque sorte l’aboutissement des expériences monastiques pratiquées jusque là, aussi bien en orient qu’en occident. Contre les excès de l’ascétisme oriental, Saint Benoit choisit la sagesse et la modération. Il conçoit d’abord le monastère comme une famille, mais il y voit également un petit état dirigé et administré par un abbé élu, entouré par un conseil d’anciens. Saint Benoit considère le cénobitisme comme la meilleure forme de vie religieuse qui soit. Il en fixe les principes, tous empreints de douceur : crainte de Dieu, affection, charité, patience et amour. L’obéissance et le silence représentent les vertus essentielles pour parvenir jusqu'à Dieu. La règle prévoit un cadre de vie où l’emploi du temps se partage entre le travail et la prière. Les moines bénédictins font voeux de stabilité ( fidélité à la règle et à la clôture ), de conversion des moeurs ( pauvreté, chasteté, humilité, travail manuel ), et enfin, obéissance à l’abbé. Nous verrons tout d’abord, la particularité de l’apport de Saint Benoit dans la vie monastique. Ensuite, nous examinerons, en seconde partie, le déroulement des offices nocturnes, pour terminer, enfin, par l’usage de la prière dans le monachisme.
I - La particularité de l’apport de Saint Benoit
I - A ) La vie de Saint Benoit
Saint Benoit, fondateur du monastère du mont Cassin, et grand législateur du monachisme occidental, naquit à Nursie ( Pérouse ), vers 480, dans une famille patricienne. Après avoir terminé ses études, il se rendit à Rome. Dégoûté par la vie corrompue de la ville, il abandonne tout, et se retira à Subiaco, où il mena une vie d’ermite, « soli Déo placere cupiens » ( désireux de plaire à Dieu seulement ) ainsi que l’écrivit Saint Grégoire le grand. Après avoir édifié douze petits monastères, Benoit quitta Subiaco, et se dirigea