La révolution française
1789-1795
A Vers la monarchie constitutionnelle
Dans un premier temps, la Révolution est inconcevable, impensable sans roi. Si la monarchie n’est pas en cause, la cible à abattre, c’est la monarchie absolue.
Les Lumières
Les Lumières sont un mouvement de pensée qui remet en cause les idées acquises à travers l’examen critique de la Raison. La Raison utilise l’expérience et confronte les résultats afin de dégager des lois de la nature, de la société et des pouvoirs. Les lumières estiment que l’individu est doté de droits naturels : Liberté, égalité et que pour ces raisons, il ne peut être gouverné de façon arbitraire. L’ensemble des individus associés en Peuple dispose de la Souveraineté Nationale. Les philosophes des lumières pensent que l’homme est libre et possède des droits inaliénables (liberté de pensée, d’expression et d’action). Ils critiquent la monarchie absolue et sont favorables à la monarchie parlementaire. Face à l’arbitraire de l’absolutisme, ils proclament les droits naturels de l’homme et préconisent la séparation des pouvoirs.
1-La « Nation » à l’assaut de l’absolutisme
Depuis plusieurs mois, au travers des multiples cahiers de doléances, la France et son roi préparent les États généraux. Or, il s’agit là d’un malentendu : le roi attend l’acceptation d’un nouvel impôt, les futurs députés une réformation plus complète du royaume, donc pas seulement fiscale. Premier signe de cette incompréhension : le 4 mai 1789, c’est le défilé des 3 ordres ou états du royaume,à Versailles. En tête, on retrouve les députés du clergé, premier ordre, puis ceux de la noblesse et enfin ceux du Tiers. Les patriotes auraient souhaité un défilé sans distinction d’ordre, au contraire les aristocrates, partisans de ce qu’on allait appeler l’Ancien Régime, défendent la hiérarchie des ordres et les prérogatives fondées sur la naissance.
L’ouverture des États généraux a lieu officiellement le 5 mai 1789, dans la salle des Menus