La sociologie pris en sandwich
Introduction :
Le jeune sociologue Damien CARTRON relate, dans un extrait de la revue de recherche en sciences sociales « Travail et Emploi » n° 94 d’Avril 2003, son observation participative au sein de l’équipe d’un point de vente McDonald’s. Celui-ci s’introduit dans cette chaîne de restauration rapide dans le but d’analyser l’organisation du travail au sein de cette entreprise. Par son étude, D.CARTRON fait ressortir l’existence du Taylorisme dans le management des équipes de cette chaîne de fast-food et met en avant plusieurs aspects de l’Organisation Scientifique du Travail de TAYLOR. Mais comment le Taylorisme subsiste-t-il toujours à notre époque alors que le monde du travail a évolué en fonction des attentes et des réalités sociales ? Il faut donc toujours croire en l’existence d’entreprises taylorisées mais en y trouvant des évolutions apportées.
MCDONALD’S : UNE ENTREPRISE TAYLORISEE
Afin de réaliser son analyse au plus près de la réalité, Damien CARTRON décide de s’engager lui-même dans son étude en revêtant le rôle d’ « observateur participatif ». Il intègre l’équipe d’un restaurant McDonald’s et devient donc un des équipiers afin d’observer au plus près l’organisation et les conditions du travail de cette entreprise. La proximité de l’âge ainsi que le statut d’étudiants des équipiers et du jeune sociologue lui permettent une approche et une insertion plus facile et rapide. De plus, il insiste dans son étude sur le fait que les étudiants apparaissent aux yeux de cette entreprise comme des travailleurs non-qualifiés et dans une situation incertaine concernant leur avenir, ce qui rend plus facile à McDonald’s de leur faire accepter les conditions de travail. N’ayant pour la plus part aucune expérience professionnelle, les étudiants acceptent des conditions de travail dites normales. Les salariés sont donc plus dociles et n’ont pas l’esprit revendicateur. Le plus difficile pour le jeune sociologue est le