La stratégie d'apple
Puanteur, insectes, conditions de travail déplorables... on est loin du faste entourant le smartphone de la marque à la pomme.
Célèbre depuis la manifestation d'employés qui protestaient en mars dernier contre leurs conditions de travail, l'usine Foxconn, à Taiyan, n'en reste pas moins mystérieuse. Peu, voire aucune information sur la fabrication du smartphone n'avait, jusqu'ici, filtré.
C'était sans compter avec un audacieux reporter du Shanghai Evening qui s'est glissé dans la peau d'un travailleur ordinaire. Il a ainsi livré le "journal de bord" de son calvaire qui dura dix jours. Le site Atlantico.fr a décortiqué et traduit ce journal.
Jour 1: contrôle médical
Deux conditions sont à remplir pour travailler à Foxconn: être en bonne santé et démontrer sa citoyenneté chinoise. Si le test est positif, les employés peuvent se rendre à l'usine.
Arrivé sur place, l'enquêteur comprend que son séjour sera loin d'être idyllique: un parfum de rance et de sueur flotte dans l'air, des cafards grouillent dans la penderie et les draps sont couverts de cendres.
Détail des plus sordides: les fenêtres sont munies de barreaux, peut-être destinés à empêcher les fuites, voire les suicides.
Jour 2: confidentialité et pollution toxique
Les travailleurs doivent signer un accord de confidentialité concernant toutes les informations portant sur les "secrets" de Foxconn.
Mais le plus alarmant concerne la rubrique "potentiels effets nocifs qui peuvent être causés aux employés pendant la production": les employés doivent accepter d'encourir tous les dangers possibles, y compris celui de "pollution toxique".
Jours 3 à 6: "Obéissez!"
C'est la règle d'or, sans cesse répétée: "obéissez, c'est pour votre propre bien."
Jour 7: un docteur débordé et une cour pour décompresser
Les employés travaillent la nuit et se reposent le jour. Le rythme de travail a causé une migraine permanente chez le journaliste qui a tenté, en vain, de se faire soigner. Le seul