Introduction :

« Je me promis d’oublier ma première vocation, je voulais seulement être poète », cette citation est de Rafael Albert. C’est en 1902, que Rafael Alberti est né, dans le port de Santa Maria, c’est à l’âge de 10 ans qu’il s’éloigne du port, avec sa famille, pour Madrid. C’est d’abord la peinture qui lui semble le meilleur moyen d’exprimer la beauté qu’il cultive depuis ses promenades sur les chemins côtiers de son village. Comme le dit Rafael Alberti, c’est donc la peinture qu’il va délaisser au profit de l’écriture, mais nous allons constater de part notre étude que même dans l’écriture, Rafael Alberti ne délaisse sa première vocation : la peinture. C’est la nostalgie de la mer qui va tout d’abord le poussé à l’écriture, surtout pour le recueil de Marin à Terre. A Madrid, il fréquente la résidence des étudiants et rencontre les grands poètes de sa génération avec lesquels il va former un groupe, comme Garcia Lorca, Pedro Salinas (traducteur de Proust). Ils vont former la génération 27, le plus grand groupe poétique d’Espagne, avec sa dizaine de poètes d’importance majeur. C’est avec Marin à Terre, qu’il remporte un concours en 1925, mais ce n’est pas ce recueil qui va nous intéresser mais plutôt l’Aube de la Giroflée est plus particulièrement le poème qui se trouve à la page 291-297 : La Séquestrée, le poème raconte comment une femme cloitré chez elle, par ses parent devient l’objet de tout les désirs du poète. C’est la volonté de la délivrer qui va naître, autant que chez le lecteur, que chez le poète, qui va augmenter le désir mais surtout le plaisir de la délivrer. Nous allons donc montrer comment Alberti, à travers une histoire populaire, revient sur sa première vocation la peinture, en nous racontant cette histoire sous la forme d’un tableau vivant, tout en nous menant à la poursuite de l’objet désiré : La Femme.
Nous étudierons dans une première partie la tradition littéraire populaire du poème, dans une seconde partie, nous étudierons