La tolérance des provinces-unies vue par un suisse catholique (1673)
2663 mots
11 pages
Introduction Au XVIIe siècle, les Provinces Unies s'imposent en tant que puissance commercial, traversant ce que l'on nomme alors le « Siècle d'or ». A cette même période, on observe l'émergence d'une tolérance religieuse progressive en Europe, et en particulier dans les espaces où l'on remarque une hégémonie de la religion protestante. Les Provinces-Unies se trouvent alors dans cette situation. Elles sont présentées comme étant une terre d'accueil pour les réfugiés de toutes confessions religieuses menés à fuir face à la politique répressive dans certaines régions. C'est le cas de la France avec les protestants français qui durant les guerres de religions entre 1562 et 1598 ont été contraint d'émigrer vers ce lieu. D'autre part, plus au sud l'importance du catholicisme et de quelques communautés juives, font des Provinces-Unies un véritable rayonnement culturel et intellectuel où règne une liberté relative dans cette république établie en 1581 par les États généraux. Un événement tel que la révolte des Pays-Bas en 1568 était mené entre autre par l'indignation du peuple face à l'Inquisition espagnole sous Philippe II et les édits contre les hérétiques mises en place. Un siècle plus tard, en 1672, Louis XIV alors roi de France envoi l'armée sur les Provinces-Unies afin de rétablir le catholicisme engageant dès lors la France dans la guerre de Hollande. C'est dans ce contexte durant l'occupation d'Utrecht que Giovanni Battista Stoppa (1624-1692), Lieutenant-Colonel au service du roi de France, et donc du catholicisme engage une correspondance épistolaire avec un « pasteur et professeur de théologie à Berne ». Cette correspondance est publié en 1673 à Cologne chez Pierre Marteau sous la forme d'un opuscule intitulé La religion des Hollandais avec l'autorisation du roi. L'ouvrage constitué de six lettres sur 144 pages, évoque le pluralisme religieux dans une région où le calvinisme reste une Église largement privilégiée.
Dans le cadre d'une étude, nous allons