« la tragédie est une imitation, ou pour mieux parler un portrait des actions des hommes ».
Vous discuterez de cette thèse en l’élargissant au théâtre. Vous prendrez appui sur les textes étudiés en classe mais plus largement sur vos expériences du théâtre (textes et représentations).
La tragédie classique française répond à certaines règles que l’on appelle « règle des trois unités ». Elle consiste à respecter une unité d’action, la pièce ne doit comporter qu’une seule intrigue, une unité de temps, l’action doit se dérouler en vingt-quatre heures. Enfin, l’unité de lieu impose un lieu unique. Corneille, auteur dramatique du 17ème siècle respecte ces règles ; il est particulièrement célèbre pour ses tragédies. Sur ses multiples œuvres, dix-sept sont consacrées à la tragédie. Il affirmait que « la tragédie est une imitation, ou pour mieux parler un portrait des actions des hommes ». C'est-à-dire que pour lui, elle est le reflet des comportements humains. La tragédie cherche-t-elle à copier sans nuance la réalité ou n’en est-elle qu’une simple inspiration ? Pour répondre à cette question, nous montrerons dans un premier temps que la tragédie vise à reproduire le plus scrupuleusement possible la réalité pour montrer ensuite que cette imitation est plus infidèle qu’elle n’y paraît.
La thèse de l’imitation peut se justifier. La tragédie grecque puise ses sources dans la légende et l’histoire en rapportant les faits, généralement malheureux, de personnages célèbres ou mythologiques.
En effet, la tragédie s’inspire principalement d’histoires antiques et mythologiques. Bien plus qu’une imitation de la réalité, c’est avant tout une imitation des sujets tragiques de l’Antiquité ou de la mythologie que décrit la tragédie classique française du 17ème siècle. Ainsi, Jean Racine, dans son œuvre Iphigénie, traite un sujet mythologique. Il s’inspire du thème de la guerre de Troie et retranscrit ce conflit légendaire. Les