La trahison des clercs Julien Benda
La trahison des clercs est un ouvrage de Julien Benda paru en 1927. Benda se fonde sur ses observations personnelles pour aboutir à l’idée que les clercs (les intellectuels) se détournent de leurs valeurs cléricales soit la recherche de biens intemporels pour se tourner vers la politique au nom du réalisme.
Résumé de l’œuvre :
Dans une première partie l’auteur parle de l’adoption des passions politiques par les clercs : Le point de départ de la réflexion de Julien Benda est que les passions politiques ont pris le dessus sur les autres passions éprouvées par les hommes. Leurs passions politiques se traduisent surtout par un sentiment national éprouvé par les masses et plus uniquement par les rois ou leur ministres. Ce dernier, qui représentait avant un attachement à des intérêt prend désormais la forme d’un orgueil. C’est donc la fierté, la volonté de faire partie de la Nation et d’en partager la gloire qui composent le sentiment national. Les individus partent alors en guerre pour défendre leur orgueil et non pas les intérêts économiques et politiques de leur Nation. Il y a donc une plus grande possibilité de guerre que quand le sentiment national ne dépendait que des rois et ministres. C’est sur ce procédé que Bismarck obtint la guerre contre la France.
Julien Benda dénote les nombreuses caractéristiques de la passion nationale. Le sentiment national passe d’abord par l’être moral. Il faut se sentir différent dans sa langue et dans sa culture. Il remarque aussi la volonté des peuples de se sentir comme émanant de leur passé. On appelle cela le patriotisme romantique. Les allemands ont par exemple la prétention de continuer l’âme du saint empire germanique et les italiens celui de l'empire romain.
Julien Benda décortique ensuite le fondement psychologique des passions. Ce dernier est composé de deux volontés. La première est de mettre la main sur un bien soit de satisfaire un intérêt. Cette première volonté