la tristesse du roi henri matisse
Premièrement, la toile de Rembrandt David jouant de la harpe devant Saül, pour deux raisons. D'abord, le thème est quasi-similaire, puisque David joue sa musique pour distraire le roi de sa mélancolie. Ensuite, parce que ce tableau constitue lui-aussi un auto-portrait tardif du peintre (Rembrandt en l'occurrence). [2]
Deuxièmement, le poème de Baudelaire La Vie antérieure, car, comme le tableau, il surperpose à la fois le thème de la vieillesse et de la musique calmant les maux. Matisse avait illustré ce poème antérieurement.[3]
Place dans l'œuvre de Matisse[modifier | modifier le code]
La Tristesse du roi, ouvrage réalisé à Nice, à l’hôtel Régina où Henri Matisse est installé depuis 1949, est l’ultime autoportrait du peintre, portrait d’un vieillard jouant la musique pour se distraire de la mélancolie et apaiser ses maux. Un tableau monumental composé en gouache découpé, qui résume la richesse et la liberté créative de la technique de papier coloré en morceaux.
En effet, au moment de réaliser cette œuvre prodigieuse, la mobilité de Matisse était largement réduite pour cause de sa maladie. Dans les films documentant la création tardive de Matisse, nous voyons comment l’artiste dirige son assistante à épingler et déplacer les morceaux de papier sur le mur jusqu’à trouver la composition souhaitée. Certes, les papiers découpés ne sont pas forts en modelé subtile et en contour sophistiqué, l’artiste doit se contenter des figures simplifiées, des tons purs, de ne jouer que sur les rapports d’équilibre et de contraste entre les couleurs – blanc-noir, rouge-vert, bleu-jaune, etc. La contrainte physique n’a cependant pas astreint la moindre liberté formelle de son expression.
Dans ce tableau, Henri Matisse se représente par une masse noire, ressemblant à sa silhouette assise dans son fauteuil roulant, accompagné de la danseuse en blanc, incarnation des "voluptés calmes", et de l’odalisque verte qui