L’Union européenne, est une association de vingt-sept États européens ayant décidé de coordonner leur politique, ainsi son fonctionnement est régie par le Traité sur l'Union européenne (TUE) et le Traité sur le fonctionnement de l'UE (TFUE), elle possède dès lors une personnalité juridique lui permettant le cas échéant de s'exprimer d'une seule voix sur la scène internationale. Le 14 avril 1987, la Turquie présente officiellement sa candidature à l’adhésion à la Communauté européenne. On se demande quand est ce que la Tuquie adherera au sein de cette communauté ? Ainsi de nombreux débats sont organisés autour de son adhésion, on s’interrogera dans une premiere partie sur les enjeux religieux puis le poids demographique et l’impact sur les institutions européennes et pour finir sur les enjeux geopolitiques.

La Turquie est le seul Etat du continent européen, avec la France et le Portugal, a être officiellement laïc. Depuis les années 30, il n'y a plus de religion officielle en Turquie, même si les pratiques religieuses des différents groupes, sont encore très présentes dans la vie quotidienne. La constitution prévoit qu'aucune réforme constitutionnelle ne peut porter atteinte à la laïcité. Pourtant, et même si l'islam ne constitue pas une nouveauté sur le territoire européen, la question religieuse est souvent mise en avant dans les débats. La religion de la population est en très large majorité l'islam, avec, en fonction des références, 70 à 85 % musulmans sunnite hanafite et entre 15 et 25 % d'alévis ainsi si la Turquie entrait aujourd’hui en Europe, l’islam deviendrait la troisième religion de l’Union, derrière les catholiques et les protestants.

Aujourd'hui avec plus de 70 millions d'habitants, le poids politique de la Turquie dans les institutions européennes serait important avec ses 96 députés au Parlement européen, puisque la Turquie aurait très rapidement le plus grand nombre de voix au Conseil des ministres et de sièges au