La vue chez l'aigle
L’aigle n’a pas d’odorat. Sa perception du monde passe donc par l’utilisation d’un système optique très efficace. L’aigle a une vision basée sur la précision, pour pouvoir discerner sa proie au sol lorsqu’il est en vol.
L’aigle possède des yeux relativement fixes sur leurs orbites, comme tous les oiseaux. Pour compenser ce désavantage, son cou est très mobile. Contrairement aux autres oiseaux, voire aux autres animaux, ce rapace diurne (qui vit la journée) a un champ de vision binoculaire (= en face), ce qui est quasiment unique dans le règne animal. De plus, l’aigle ne souffre d’aucun trouble visuel (ni myopie ni astigmatisme).
L’œil de l’aigle est plus gros que celui de l’homme. Ses pupilles sont si larges par rapport au volume de son crâne qu’elles ressortent du milieu de sa tête. Son œil a une forme de tube, ce qui permet à l’image qui se forme sur la rétine de se trouver naturellement agrandie (comme lorsqu’on recule un projecteur de son écran). Mais cette hyperacuité visuelle n’est efficace que quand la luminosité du milieu est élevée, car la profondeur de l’œil assombrit l’image formée sur la rétine.
Un aigle royal peut repérer un lapin à plus d’1,5 km, alors qu’un homme ne perçoit qu’une vague tâche à 500 m. Son œil ressemble assez au notre mais est plus performant..
Par rapport à l’homme, l’aigle possède un autre organe dans son œil : le peigne.
C’est le prolongement dans l’humeur vitrée du nerf optique. Ce peigne sert d’anti-éblouissement ; grâce à sa pigmentation, il évite le reflet dans la rétine. Cet organe peut aussi permettre d’ajuster la pression entre l’humeur aqueuse et vitrée lors de l’accommodation, grâce à sa forte vascularisation (La vascularisation est l'ensemble des vaisseaux sanguins qui irriguent les régions de l'organisme). La cornée et l’iris sont très développés chez l’aigle. Ils prennent une place très importante dans le processus d’accommodation.
La cornée peut, par