La zone euro depuis 2010
La première crise grecque en 2009-2010
Le premier pays européen touché par cette problématique de l’endettement a été la Grèce, ce qui était relativement prévisible dans la mesure où sa dette a toujours dépassé 100% de son PIB depuis son entrée dans la zone euro en 2001. Pourtant, l’économie grecque était l’une des plus dynamiques de l’UE durant les années qui ont précédé la crise, avec un taux de croissance globalement supérieur à 4% par an. Mais à son arrivée au pouvoir en 2009, le nouveau gouvernement socialiste annonce que les comptes publics ne sont pas conformes à ce qui avait été annoncé par les précédents dirigeants et que le déficit s’élève à 10% du PIB et non à 6%. Finalement, en novembre 2009, le premier ministre Papandreou fait état d’un déficit de 12,7% et d’une dette de 113% du PIB, ce qui décide l’agence de notation Fitch à abaisser sa note en dessous de A. C’est le premier pays européen à subir une telle dégradation.
Le gouvernement lance alors un plan d’austérité et l’UE affirme que la Grèce ne quittera pas la zone euro. Cependant, des tensions se font jour au sein de la zone euro et Berlin traîne des pieds pour venir en aide à la Grèce. En effet, l’Allemagne se retrouve confrontée à ce qu’elle redoutait depuis Maastricht et qu’elle avait voulu éviter avec la mise en place tant des critères de convergence que du Pacte de stabilité : devoir renflouer un État en difficulté n’ayant pas respecté les règles communes. Aider la Grèce reviendrait à donner un mauvais signal aux pays laxistes, en leur laissant penser qu’ils peuvent se montrer négligents puisqu’ils seront de toute façon