La bête humaine et l'homme animal
« C'est la pure vérité que nous sommes cousins des chimpanzés, cousins un peu plus lointains des petits singes, et encore plus lointains des bananes et des navets. [. ..] On le sait parce qu'un afflux de plus en plus important de données l'accrédite. L'évolution est un fait. » Richard Dawkins, biologiste, éthologue, spécialiste de l'évolution
« CE N'EST QUE DES BÊTES »
Mes voisines ont souvent été vaches. Ou plutôt, les vaches ont souvent été mes voisines. La maison où j'ai passé mon adolescence, et où habitent toujours mes parents, est située en bordure des champs. Au fond du jardin, de l'autre côté d'une fine clôture, un troupeau a l'habitude de venir paître. Avant même que ma famille emménage à la …afficher plus de contenu…
« C'est une bête ! » s'exclame-t-on ainsi pour vanter les mérites d'un premier de la classe. On parle aussi d'une « bête à concours ». Mais cette acception est minoritaire. Lorsque le mot « bête » est utilisé en tant que substantif pour qualifier un homme, c'est généralement pour le déprécier en lui déniant sa part d'éducation et ses repères sociaux : « Il s'est comporté comme une bête », dira-t-on pour parler d'un assassin ou d'un violeur. La bête est alors une brute épaisse qui ne mérite pas sa place parmi les hommes. L'adjectif « bête » renvoie quant à lui au manque d'intelligence. « Qu'il est bête ! » chantait ainsi Dorothée en 1984, dans un hymne aussi stupide que le garçon qui en était le …afficher plus de contenu…
Alors, par lesquels de ses actes la très grande majorité d'entre nous démontre-t-elle son appartenance à la race animale