La crise s'accroit avec l'instabilité ministérielle: 6 gouvernements en 2 ans. Les valeurs républicaines sont alors remises en cause par une partie croissante de l'opinion et notamment les classes moyennes. Les ligues d'extrême-droite vont profiter de la situation défavorable et de la faiblesse de la population: les Camelots du Roi ( monarchistes); les Croix de Feu du Colonel de La Rocque ( anciens combattants), l'Action Française . Toutes ces ligues ont des points communs: l'antiparlementarisme; le culte du chef; l'admiration pour Mussolini; la xénophobie; ont des structures paramilitaires financées par des organisations patronales. A la fin de l'année 1933, l'affaire Stavisky renfonce les mécontentements. Stavisky était un escroc qui grâce à des appuis politiques et dans la magistrature a détourné les fonds du Crédit Municipal de Bayonne. Il est retrouvé agonisant et son décès est particulièrement trouble. Le préfet de police Chiappe, favorable aux ligues qui traite l'affaire est renvoyé par Daladier. Deux ministres compromis démissionnent et le gouvernement tombe. Les ligues d'anciens combattants, appellent à manifester le 6 février 1934 , jour où Daladier qui remplace Camille Chautemps, doit présenter son nouveau gouvernement. La manifestation dégénère et provoque 16 morts et 1435 blessés. Cette journée ne peut être considéréé comme une tentative de coup d'état de la part de l'extrême-droite française puisque les ligues divisées n'étaient d'accord ni sur un programme ni sur des hommes. Les ligues ne voulaient pas prendre le pouvoir mais elles voulaient provoquer un changement de majorité. Daladier démissionne le 7 février et est remplacé par