L'assimilation de la parole
L’assimilation
Dans la parole, les sons ne sont pas articulés séparément. Chacun s’enchaîne avec celui qui le précède et avec celui qui le suit. C’est ce qu’on appelle le phénomène de coarticulation. La coarticulation permet de rendre compte de plusieurs phénomènes qui interviennent lors de la prononciation des sons qui s’associent et s’influencent …afficher plus de contenu…
La sourde [ʃ] plus forte par nature impose son trait articulatoire à la sonore [v] qui devient [f]. On entendra donc prononcer [ʃfal] au lieu de [ʃval].
Exemple 2 : Dans l’expression « Je parie » [Ʒə-pa-ʁi], la chute du [ə] met en contact les deux consonnes
[Ʒ] et [p] dans [Ʒpa-ʁi]. Se trouvant dans la même syllabe, l’occlusive, sourde [p] plus forte par nature, assimile la constrictive [Ʒ] et lui impose son trait de non voisement. On prononce donc [ʃpa-ʁi] au lieu de [Ʒə-pa-ʁi].
- Position 2 : lorsque les deux consonnes en contact sont dans deux syllabes différentes, la plus faible est celle qui se trouve en fin de la première syllabe, elle est dite implosive et la plus forte, dite explosive, est celle qui débute la syllabe suivante L’explosive a toujours plus d’énergie …afficher plus de contenu…
Les types d’assimilation Il existe plusieurs catégorisations possibles, selon les critères pris en compte :
La première typologie est en rapport avec le changement du mode d’articulation qui affecte la consonne assimilée. On distingue :
a) L’assimilation de voisement (ou de sonorité : sonorisation) : c’est lorsqu’une consonne voisée assimile une consonne non voisée. Exemple dans le mot « anecdote » [a-nεk-dᴐt], le [d] en initiale de syllabe est le plus fort, il impose alors son trait de sonorité à la sourde [k] qui est faible car elle se trouve en fin de syllabe. Le [k] s’est sonorisé en [g], on entend alors :