Le baroque
Le mot « baroque » vient du Portugais « barroco » : il s’agit d’un terme de joaillerie qui signifie « perles irrégulières ». Ainsi dès son origine ce mot contient en lui l’idée de « brillant », « d’irrégularité » mais aussi « d’apparence ». Au XVIIème s. il est employé dans un sens figuré à propos de toutes choses qui paraissent « bizarres ». Il est péjoratif et représente une sorte de superlatif du bizarre. A cette époque, tous les artistes non classiques sont qualifiés de « baroques ».
Une définition « technique » et scientifique du baroque n’a vu le jour qu’à partir de la seconde moitié du XXème s. Aucun artistique de cette époque ne s’est qualifié de baroque. La nature même du mouvement et son ampleur font qu’il est toujours difficile de le définir : il faut davantage parler d’une sensibilité baroque ou encore d’une vision du monde baroque que d’un véritable mouvement artistique.
Certains pensent qu’il existe un baroque permanent qui s’oppose à un classicisme permanent : ce seraient là deux tendances fondamentales de la pensée et de l’art. Ces mouvements créeraient des oscillations dans l’histoire de l’art.
Exemple : renaissance/baroque/classique/romantisme/réalisme/symbolisme/
D’autres pensent au contraire qu’il faut limiter le baroque à une période historique de l’histoire de l’art, de 1560 à 1660, avec des prolongements dans certains pays (Autriche, Bavière, Amérique du Sud). La France a connu une situation particulière en raison de la domination du classicisme (dont la réalité pure n’a duré que 20 ans, de 60 à 80). Mais la notion de classicisme a étouffé pendant des siècles les manifestations artistiques du baroque. La France a été une terre de réticence du baroque qui s’est davantage développé dans la littérature que dans l’architecture ou dans l’art pictural.
Baroque et air du temps
La civilisation du XVIè siècle avait construit une vision du monde fondée sur l’unité et la stabilité. Il semblait qu’après être sortie du