Introduction : Bien que n'ayant jamais connu la notoriété d'écrivain de la même époque comme Maupassant, Jules Barbey d'Aurévilly réussit avec LES DIABOLIQUES un bijou de littérature à l'intersection entre le romantisme le plus exacerbé des sentiments, le réalisme social et humain le plus implacable, et le fantastique du milieu du XIXème siècle, si loin du merveilleux ou de la science fiction. Le bonheur dans le crime est l'une des nouvelles de ce recueil, dans lequel sont dépeints les vices es plus monstrueux à travers l'évocation de quelques destins individuels et extraordinaires. L'histoire est narrée en partie en focalisation externe, puisque le narrateur est le témoin de l'action principale, et que nous la connaissons par lui. Mais ce narrateur est lui aussi un personnage, et nous la connaissons par lui. Mais ce narrateur est lui aussi un personnage, et nous connaissons ses sentiments par une focalisation interne : les types de narrations sont donc enchâssés. Dans le début de la nouvelle, le narrateur entreprend d'évoquer à la première personne une scène dont il a été témoin au zoo, alors qu'il se promenait avec son ami, le docteur Torty: une femme et une panthère se font face et, contrairement à toute attente des deux belles, c'est la plus humaine qui a le dessus sur l'autre. Nous allons voir comment ce récit met en scène de manière frappante leur confrontation, et installe un parallèle entre la femme et la panthère; enfin, nous examineront la portée symbolique et fantastique de cette victoire étrange.
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Annonce des axes
Analyse :
1) UNE ANECDOTE SAISISSANTE
A- Un spectacle frappant
De la description de la femme et de la panthère ressort le caractère remarquable et superbe de ces deux personnages. -> Elles sont toutes les deux muettes et n'existent que par leur apparence et quelques rares et menus gestes. * La présence de la panthère est inattendue et riche en connotations extraordinaires. Le texte