Le bonheur
Le bonheur, c’est ce que chacun désire, c’est la définition que l’on peut donner. C’est ce que chacun désire non en vue d’autre chose mais pour soi : à la question «pourquoi le bonheur ? », il n’y a pas de réponse, c’est bien parce que le bonheur vaut par soi, il est la satisfaction ultime. Le bonheur est le désirable absolu (( relatif).
Le bonheur est le souverain bien, celui qui domine tous les autres, celui en vue de quoi tout est fait, il s’agit d’un but ultime.
Si la définition peut mettre d’accord tout le monde, qu’en est-il de la chose ?
Il s’agit d’un enjeu de vie (existentiel), donc d’un enjeu de la philosophie même si les philosophes contemporains ont déserté cette recherche.
Le bonheur n’est pas un bien parmi les autres, il est celui qui apaise le désir. L’état de bonheur représente un moment d’extinction du désir. Il est le contentement suprême. Il est cet objectif qui met fin à la quête continuelle du plaisir.
Lorsque l’on songe au bonheur, il n’est pas là, il est passé ou pas encore là : c’est ce qui justifie notre activité, l’obtention du bonheur inciterait à l’inaction. La philosophie se penche donc toujours plutôt sur le malheur et non sur le bonheur. Elle se demande pourquoi nous vivons si mal ?
Le bonheur et le désir :
Le désir est absence et désir de ce qui nous manque mais en même temps ne peut se satisfaire de la satisfaction. C’est la conception du Banquet de l’éros.
Penser au jour de Noël : il y a une forme de tristesse chez le petit enfant l’après-midi passé le premier moment : il a perdu ce qu’il avait de plus cher, qui donnait tant de prix à sa vie, l’attente et l’espoir d’un nouveau jouet. Lorsque le jouet est là, il y a une dépression dans son existence.
De la même manière on parle de la dépression de la femme qui vient d’accoucher.
La réalisation du désir est en même temps mort de ce qui orientait mon action.
Il n’y a donc pas de bonheur : souffrance du manque et indifférence de la possession marque le