Le chef d'œuvre inconnu-honoré de balzac
Dans cet extrait du Chef d'œuvre inconnu, d'Honoré de Balzac, on nous dresse le portrait d'un vieillard, rencontré par un jeune peintre : Nicolas Poussin, en 1612, à Paris.
En quoi ce texte est-il un portrait en mouvement, à coloration fantastique ?
Pour répondre à cette question nous nous intéresserons tout d'abord au texte en lui-même et à ces mouvements, et ensuite au thème fantastique qui s'en dégage.
Pour commencer nous analyserons la première partie du texte, allant de la ligne 1 à 6, ensuite la deuxième de la ligne 6 à 18 et enfin nous finirons avec les deux dernières lignes du texte.
Dans la première partie, on observe de nombreux verbes d'action, que l'on peut distinctement ranger en deux classes : ceux qui sont liés à une action définie par un mouvement physique et ceux qui exercent une action intellectuelle. Pour illustrer les premiers nous avons par exemple « vint à monter l'escalier », à la première ligne ou en encore « recula sur le palier », à la ligne 3. Les seconds sont des verbes qui touchent au sens visuel, tels que « examina » (ligne 4) ou « aperçut » (ligne 5). De plus, le jeu narratif de l'auteur est présent dans cette partie. Au premier abord, on pourrait imaginer que le narrateur est externe, mais ensuite, lorsque l'imagination du jeune peintre est évoquée on conclut que la focalisation est omnisciente. Enfin, on remarque que le temps le plus utilisé est ici le passé simple or il caractérise un texte narratif. On trouve effectivement « devina » (ligne 2) et « se recula » (ligne 3). Donc, ici, cette partie de texte est narrative. Dans la deuxième partie, la focalisation change constamment car, au début, le narrateur est Nicolas Poussin, il est alors interne, puis Balzac lui prend son rôle et s'adresse alors au lecteur. Donc, ici, la moitié des verbes est à la forme impérative. En effet, la troisième personne du pluriel est utilisée, avec « Imaginez » (ligne