Pierre Corneille, dramaturge très populaire du XVIIe siècle, se singularisait des autres artistes de l'époque par ses œuvres riches et contemporaines. Il sera d'abord inspiré par la comédie mais se rangera plus tard du côté de la tragédie. En 1637, Corneille mettra en scène Le Cid, qui marquera toute sa carrière et qui voguera dans toute la France. Cette pièce tragi-comique contera un amour semé d’embûches, marquée de duels mortels et de conflits familiaux. Ici nous présenterons comment la tragi-comédie s'est enracinée au XVIIe siècle; et Le Cid et son système dramatique.
Au XVIIe siècle, la tragi-comédie sera une véritable star en France. La tragi-comédie peut être définie comme une tragédie qui finit bien. C'est alors une pièce asymétrique qui se permet tout et suscitera un grand engouement dans le théâtre classique. L'audience ciblée sera celle dont les règles du classicisme laisseront indifférente et qui prisera une œuvre jalonnée rebondissements surprenants.
Sa représentation bariolée, jouant sur l'illusion et entremêlant ses intrigues, miroitent l’originalité baroque. Ces pièces qui finissent bien avec des intrigues extraordinaires mettant en scène guerres, combats, meurtres et plus encore, racontent des rebondissements qui peuvent s’échelonner pendant des jours à plusieurs années. Selon toute pièce classique qui doit se terminer en une journée, celle-ci ne respecte pas la loi du temps et se termine donc quand le dramaturge le veut. L'insensé n'est pas ici caché et se déroule donc sur scène: meurtres, combats ensanglantés et ainsi de suite. Les personnages sont alors typés (amants, rivaux, pères hostiles, tyrans cruels). La diversité gouverne donc ce genre dramatique qui met en scène diverses personnages de différents milieux, rassemblant en même temps le tragique et le comique.
La tragi-comédie parut prendre de l'ampleur, surtout lorsque les pièces espagnoles fut leur apparition en France. C'est alors que beaucoup d'artistes tels que Mairet, Scudéry et