Une forme d'exposition des connaissances semble connaître un essor, et sans doute, un certain succès. Il s'agit du dictionnaire. Cette forme, comme l'indiquent avec justesse les responsables de l'un des dictionnaires ici présentés est vouée à contrarier les effets d'un éclatement des connaissances, qui, parvenu à un certain point, interdit même de concevoir un véritable horizon. Les mérites de ces deux dictionnaires sont avant tout de rassembler de façon structurée, les connaissances portant sur des thèmes sociaux importants, la responsabilité sociale des entreprises et les risques psychosociaux, et d'en dresser un état de façon à la fois homogène et ouverte. Ce dernier double trait est plus accentuée dans l'un que dans l'autre, l'un étant en effet plus manifestement marqué par un effort de construction préalable, d'une perspective. qui met l'accent sur une démarche volontaire des entreprises et sur l'ambition des engagements d'aller au delà de la loi, ils mettent en avant ce qui est tu par cette définition, le contexte institutionnel du phénomène. La RSE, dans laquelle ils voient une forme nouvelle et hybride de régulation du capitalisme, porteuse de mutations possibles des frontières et des fonctionnements des entreprises, constitue une nouvelle façon d'aborder une préoccupation centrale du capitalisme, celle de l'articulation entre éthique et efficacité. C'est dans cette perspective qu'ont été sélectionnées 100 entrées, aux titres courts et évocateurs pour tout lecteur, tels l'alerte professionnelle, la démocratie dans l'entreprise, l'effectuation du droit, l'engagement éthique, le gouvernement de l'entreprise, l'investissement socialement responsable ou encore la sous-traitance et l'utilisation.
Chaque titre fait l'objet d'une définition qui est restituée dans les débats auxquels son usage est associé. Le texte qui suit est, en général, d'une encre qui le rend très lisible par d'autres que les compagnons disciplinaires de son auteur. Accompagné de références