Le citoyen athénien
Athènes, de la fin des guerres médiques à l’assassinat de Philippe de Macédoine (478-336 avant J-C)
Chapitre 1 : le citoyen athénien.
I. Citoyens et non citoyens.
Les citoyens à Athènes sont des individus mâles. La notion citoyenne n’existe pas. Il faut avoir au moins 20 ans. Ces hommes forment le corps politique. Dans les sources, ce sont ceux que l’on appelle les Athéniens. Ils forment le Démos (le peuple au sens politique du terme). C’est aussi le corps civique : ce sont ces mêmes citoyens plus les femmes de ceux-ci et leurs enfants, futurs citoyens : ceux qui forme une communauté de sang. Les femmes et les enfants ne sont pas des citoyens et n’ont pas les droits du citoyen. Le citoyen a les droits politiques, c’est-à-dire l’accès aux assemblées ou aux conseils, l’accès aux magistratures, le citoyen seul a le droit de propriété (qui se subdivise en droit sur la terre et droit sur la maison). Le citoyen seul, en théorie, a la capacité hoplitique : il peut devenir hoplite (fantassin lourdement armé dont l’arme fondamentale est le bouclier). L’armée privilégie le citoyen, l’armée grecque est essentiellement une armée de civils. L’hoplite est un civil qui pait son équipement. L’armée n’est pas à l’origine une armée de mercenaires mais il y en aura par la force des choses. Les non citoyens, plus précisément ceux qui ne font pas partie du corps civique, sont les esclaves (très nombreux), qui sont des non libres et des non grecs (viennent de Thrace, d’Egypte, de Syrie, d’Asie mineure, de Perse…), qui sont pour beaucoup des prisonniers de guerre qui, pour beaucoup sont achetés sur des marchés, des marchés d’esclaves. On trouve aussi les fils d’esclaves, même nés à Athènes. Il y a eu très peu d’affranchissement et encore moins devenu citoyen. L’esclave à Athènes est un esclave marchandise par opposition à l’esclave à Sparte qui est l’hilote. On trouve aussi le Métèque qui est un étranger grec