Le clezio
Il connaît très vite le succès avec son premier roman publié, Le Procès-verbal (1963). Jusqu’au milieu des années 1970, son œuvre littéraire porte la marque des recherches formelles du Nouveau Roman. Par la suite, influencé par ses origines familiales, par ses incessants voyages et par son goût marqué pour les cultures amérindiennes, Le Clézio publie des romans qui font une large part à l’onirisme et au mythe (Désert et Le Chercheur d’or), ainsi que des livres à dominante plus personnelle4, autobiographique ou familiale (L’Africain). Il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages de fiction (romans, contes, nouvelles) et d’essais.
Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 2008, en tant qu’« écrivain de nouveaux départs5, de l’aventure poétique et de l’extase sensuelle, explorateur d’une humanité au-delà et en dessous de la civilisation régnante6. »
Le jeune Jean-Marie Gustave est le fils de Raoul Le Clézio, chirurgien, et de Simone Le Clézio7. Ses parents sont cousins germains (tous les deux ont le même grand-père, Sir Eugène Le Clézio) et sont issus d’une famille bretonne émigrée à l’île Maurice au XVIIIe siècle8, où ils acquièrent la nationalité britannique à la suite de l’annexion de l’île par l’Empire. Le Clézio se considère lui-même comme de culture mauricienne et de langue française2. Il écrit ses premiers récits à l’âge de sept ans, dans la cabine du bateau qui le conduit avec sa mère au Nigeria où il va retrouver son père, qui y est resté pendant la Seconde Guerre mondiale. L’écriture et le voyage resteront dès lors indissociables sous sa plume.
Le jeune homme effectue ses études au collège littéraire universitaire de Nice, à Aix-en-Provence, puis à Londres et à Bristol. En 1964, il rédige un mémoire pour l’obtention du diplôme d’études supérieures sur le