Le consequense du chomage
« Dans très peu d’années – j’entends au cours de notre propre existence – il nous sera peut-être possible d’accomplir tous les actes que demandent l’agriculture, l’extraction des mines, et la fabrication des objets en ne fournissant que le quart des efforts auxquels nous sommes habitués. Actuellement, l’extrême rapidité avec laquelle se produisent tous ces bouleversements nous blesse, et nous oblige à résoudre de difficiles problèmes. Les pays qui souffrent le plus modérément sont ceux qui ne sont pas à l’avant-garde du progrès. Nous sommes atteints d’un nouveau mal, dont certains lecteurs ne connaissent peut-être pas encore le nom – le chômage technologique. Il désigne le chômage causé par la découverte de procédés nouveaux qui économisent la main-d’œuvre alors que la découverte de nouveaux débouchés pour celle-ci s’avère un peu plus lente. Mais il n’y a là qu’un état temporaire de réadaptation. Tout ceci signifie, en fin de compte, que l’humanité est en train de résoudre le problème économique. » John Maynard Keynes [1].
Le chômage de masse est le fléau économique, politique et social de la France et des pays industrialisés. Depuis 1974, tous les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir ont eu l’objectif de lutter contre sa hausse. Mais avant de construire un programme pour le supprimer, il est nécessaire de commencer par en comprendre la cause. Les hommes politiques, les économistes et les médias expliquent souvent la hausse du chômage par le choc pétrolier de 1973 et la faiblesse de la croissance économique. Ces explications évoquent rarement la responsabilité des gains de productivité. Pourtant, en 1933, dans le chapitre : « perspective économique pour nos petits-enfants », John Maynard Keynes expliquait déjà que la croissance des gains de productivités serait le principal responsable de la hausse du chômage technologique. Avant d’envisager les moyens de supprimer le chômage, nous aborderons dans un premier temps ses