Le cubisme
Il a pour principe de représenter sur un seul plan, en agencement géométrique, toutes les faces du motif.
On date traditionnellement les débuts du cubisme de la réalisation par Picasso des Demoiselles d'Avignon, où le peintre remplaça les zones d'ombre par de grandes lignes parallèles. En 1907, sous l’influence de précurseurs de l’art moderne tels que Paul Cézanne d’une part, et inspiré par les arts primitifs d’autre part, Pablo Picasso peint les Demoiselles d’Avignon. Dans ce grand tableau (6 m²) représentant cinq femmes nues entourées de grandes draperies, le peintre abandonne une perspective unique (c’est-à-dire l’impression de profondeur qui permet de rendre compte des volumes), et propose plusieurs points de vue ou facettes (corps vus de profil et de face, vus d’en haut et d’en bas en même temps, par exemple). La représentation paraît alors « à plat », comme si l’on avait découpé les différents reliefs et recollé le tout. Le peintre abandonne les courbes et obtient des lignes droites, des formes anguleuses et des corps décomposés qui bouleversent la notion de l’espace qui prévaut alors dans l’art depuis la Renaissance. Après avoir vu ce tableau du peintre catalan, Braque s'engagea également dans la voie qu'ouvrait ce nouveau langage pictural, qui ne prit son nom qu'en 1908, sous la plume du journaliste Louis Vauxcelles. Il réalise un tableau représentant une femme nue (Nu, 1907).
Les deux artistes se mettent à peindre des objets s’inscrivant dans des figures géométriques comme le losange, le triangle, le cercle, le cube, etc.
À la suite d’une exposition en 1908, Louis Vauxcelles, critique d’art, écrit pour le journal Gil Blas en faisant entre autres allusion à Maisons à l’Estaque, paysage de