Le delegue du personnel au senegal
L’étude du phénomène sociale à partir d’une approche théorique et générale, voire spéculative, remonte à l’antiquité grecque avec notamment des philosophes comme PLATON et ARISTOTE. Pour le 1er, la société est établie pour combler les insuffisances dont souffre chacun de ses membres : il soutient ici la thèse que de la coopération ou de la solidarité qu’institue la société, dépendent la survie et l’épanouissement des acteurs sociaux. Pour le 2nd, l’homme ne peut être conçu en dehors du cadre social puisqu’il est naturellement porté à vivre en groupe : ‘‘l’homme est un animal social ’’. Seulement ces considérations générales ne permettent pas de cerner en profondeur la société en rendant compte de sa spécificité, de ses mutations, de la nature de ses différents segments et de tous les conflits dont elle est l’espace de prédilection. C’est très tardivement (entre le 19e et le 20e s) que des investigations SCIENTIFIQUES ont commencé à être effectuées au sujet de la société.
L’étude du phénomène social poursuit des ambitions importantes mais elle se doit de faire face à de sérieux obstacles qui sont d’abord et avant tout de nature épistémologique.
I. La Sociologie et sa démarche
Pour l’essentiel, le sociologue se donne pour objectif de rendre compte du fait social en se conformant à l’exigence scientifique d’objectivité et d’exhaustivité. Seulement le problème se pose de l’aptitude de cette science sociale à respecter ce qu’elle veut être ‘‘ étudier le fait social en le considérant comme une chose’’ (DURKHEIM).
Dans un article intitulé Préhistoire des sciences sociales, Bernard Pierre LECUYER écrit ‘‘les sciences proprement sociales s’attachent moins à la subjectivité inviolable et à l’histoire irréductible qu’à l’analyse la plus rigoureuse possible, mathématique si faire se peut, de processus identifiables et reproductibles dont les multiples combinaisons, généralement imprévues par les acteurs sociaux eux-mêmes mais parfaitement reconstructibles,