Nous nous entendons souvent dire que nos désirs sont un obstacle à la pensée. Ils se caractérisent par l'insatisfaction, le manque d'un objet non présent. Ils deviennent souvent une obsession et perturbent donc notre activité rationnelle , nous ne portons d'attention qu'à l'objet désiré, qui est le plus souvent irrationnel. Nos désirs sont alimentés par notre inconscient, et s'opposent donc à nos volontés alimentées par notre conscience. Nous choisissons nous mêmes nos désirs et leurs donnons donc beaucoup d'importance, ce qui nous empêche d'être raisonnable. Effectivement qui ne donnerait pas la priorité à un objectif que nous avons nous mêmes fixé ? De plus, la douleur de ne pas assouvir nos désirs nous détruit psychologiquement, c'est pourquoi nos désirs l'emportent face à nos volontés, l'inconscient face à la conscience. Dans cette quête de satisfaction, nous sommes donc aveuglés par nos désir, qui sont donc un obstacle à la pensée, et au rationnel, ils limitent notre esprit.

Et pourtant, nos désirs sont directement créés par notre pensée, c'est un rapport intellectuel à un objet. Il consistent en la prise de conscience d'un manque, la conscience étant relative à la pensée. Effectivement, nos désirs s'opposent à nos besoins qui sont commandés par notre corps. Platon écrit, « il n'y a pas de désirs du corps ». De plus, l'insatisfaction de nos désirs met en route le moteur de notre activité créative et imaginative, dans le but d'arriver à nos fins, de ne plus souffrir de ce manque qu'est l'attente, et d'accéder au bonheur. Nos désirs sont une tentative de dépasser un obstacle, ils impliquent donc une stratégie pensée, organisée, par notre cerveau pour obtenir ce que l'on veut. Nos désirs ouvrent donc notre esprit pour achever cette quête de satisfaction.

Nous nous trouvons donc pris entre deux situations paradoxales, puisque nos désirs semblent à la fois être et ne pas être un obstacle à la pensée. On doit donc se poser les questions suivantes, « Nos