Le_desir_est

1252 mots 6 pages
Le désir est-il le propre de l’homme ?
Introduction :
Avant d’accéder au rang de question, le désir va longtemps être considéré par la philosophie classique comme un problème : Cela venait du fait que sa nature est contradictoire, voire ambiguë.
Le désir est, en effet, la recherche d’un objet que l’on imagine ou que l’on sait être source de satisfaction. Il est donc accompagné d’une souffrance, d’un sentiment de manque ou de privation.
Et, pourtant, le désir semble refuser sa satisfaction, puisque, à peine assouvi, il s’empresse de renaître : c’est en cela qu’il se différencie du besoin. Le désir entretient avec l’objet désiré une relation ambivalente : Le désir veut et ne veut pas être satisfait, alors que le besoin trouve tout son sens dans sa satisfaction. Se déplaçant d’objet en objet, le désir est illimité, ou condamné à l’insatisfaction radicale.
C’est pour cela qu’une certaine tradition philosophique le rejette, parce qu’il est d’essence contradictoire. Pour autant, ce n’est pas parce qu’il est contradictoire dans sa nature qu’il n’est pas philosophiquement intéressant. Bien au contraire.
Toute la philosophie contemporaine va s’efforcer de redonner sa place en lui accordant une valeur positive : Puissance d’affirmation, le désir serait l’essence même de l’homme, créateur de lui-même et de ses œuvres.
Désir et Sagesse :
Quoiqu’il en soit, le désir s’est d’abord posé dans la question de sa maîtrise.
Platon, dans le Gorgias, compare le désir au tonneau percé des Danaïdes, toujours plein, toujours vide : Impossible à remplir.
Mais, alors, si nous sommes condamnés au désir et à l’agitation, comment atteindre la sérénité, c’est-à-dire, c’est-à-dire, pour la philosophie antique, le bonheur ?
C’est cette question qu’ont cherché à résoudre, après Platon, deux écoles de sagesse antique, que sont :
1. Le stoïcisme.
2. L’épicurisme.
Tous deux proposent une morale du renoncement, ou de la sobriété ; et voient dans l’usage réglé de nos désirs la condition du bonheur.

en relation

  • Nos désirs sont-ils toujours ceux des autres ?
    1016 mots | 5 pages
  • Le désir peut-il tenir ses promesses?
    1882 mots | 8 pages
  • Texte de shopenhauer
    378 mots | 2 pages
  • En quoi suis-je concernée par les désirs d'autruis
    269 mots | 2 pages
  • Hannah arendt
    2289 mots | 10 pages
  • Dissertation sur le thème désir :Le monde comme volonté et comme représentation
    1277 mots | 6 pages
  • Dissertes
    3629 mots | 15 pages
  • Peut-on désirer l'impossible
    2002 mots | 9 pages
  • Sommes-nous maître de nous désirs ?
    1150 mots | 5 pages
  • Le désir selon hobbes
    550 mots | 3 pages
  • philosophie
    298 mots | 2 pages
  • Philo
    3158 mots | 13 pages
  • Désirer, est-ce nécessairement souffrir?
    2072 mots | 9 pages
  • Qu'est ce que désirer?
    500 mots | 2 pages
  • Dissertation sur le désir et la misère de l'homme
    1648 mots | 7 pages