Le developpement alternatif
Le défi, c’est justement d’avertir les populations actuelles de ce que la dynamique urbaine va faire et est en train de faire. Et d’impliquer ces gens au niveau du développement, d’essayer d’orienter le développement. En tant qu’acteurs, pas en tant que victimes. Dans un discours de victimisation on sait qui est le plus fort, qui est le plus faible, et quel type de gentrification va se faire. C’est toujours le même débat. On peut dire : «regardez les méchants gentrificateurs»: bien sûr que c’est le marché capitaliste qui agit là. Oui, on sait comment ça fonctionne, on peut le dire. Mais il s’agit de développer une ligne alternative. Moi je soutiens la Platform Kanal qui met en réseau, qui prend des responsabilités, qui essaie de cantonner d’une certaine façon des processus invisibles et de faire de la politique sociétale. Je pense vraiment que l’enjeu est d’insérer ces populations dans une dynamique de centre-ville, qu’ils doivent activement coproduire ce centre de Bruxelles. C’est donc aussi une question d’animation, d’apprentissage, d’éducation permanente. La lutte pour la rive gauche du canal et de l’image de la rive gauche du canal est peut-être déjà perdue. Parce que c’est une question d’image aussi : est-ce que le Molenbeek méditerranéen va se montrer à la rive gauche et va se réinsérer dans une