Le directoire
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Période intermédiaire entre la Terreur et le 18 Brumaire, le Directoire apparaît comme une époque méconnue de la Révolution française. Face aux figures de Robespierre et de Bonaparte, le Directoire avec son exercice collégial du pouvoir a été plus délaissé par l’historiographie.
Selon la Constitution de l'an III (cf. titre IV, article 32), le pouvoir exécutif est délégué à un Directoire de cinq membres, nommé par le Corps législatif, faisant alors les fonctions d’Assemblée électorale, au nom de la Nation. Les cinq premiers « Directeurs » sont Reubell, Barras, La Révellière Lépeaux, Carnot et Letourneur. Chaque année un Directeur (choisi par tirage au sort) doit céder sa place. Avant le coup d'État du 18 fructidor an V, et après le remplacement de Barthélémy (déporté) et de Carnot (en fuite), le Directoire est aux mains d’un triumvirat (Reubell, Barras, La Révellière Lépeaux). Le Directoire fut parfois qualifié de République bourgeoise ou des propriétaires. Le Directoire siège au Palais du Luxembourg.
Les débuts du Directoire sont une époque de gloire pour les armées françaises : toute l’histoire militaire de ce temps est dans les noms de Bonaparte, de Kléber, de Desaix, de Masséna, de Moreau. Nomination le 29 brumaire an VII, de Nicolas-Noël Boutet en qualité de Directeur général des Manufactures d’Armes et Ateliers de réparation de France.
À l’intérieur, le travail du Directoire tend à rapprocher peu à peu les intérêts, à éteindre les passions et les haines, à asseoir le nouveau gouvernement, sans employer de moyens odieux et criminels ; cependant il se voit dans la nécessité de recourir à une banqueroute déguisée sous l'euphémisme de tiers consolidé.
Malgré les succès militaires de Napoléon Bonaparte en Italie (1797), qui permettent de