Le drame romantique dans l'histoire
Une époque en mouvement
Le romantisme naît dans un moment charnière de l’histoire de France, celui qui sépare l’Empire napoléonien de la Seconde République. Les régimes se succèdent et s’achèvent dans une crise plus ou moins sanglante.
Le demi-siècle romantique : on peut constater la faible longévité du théâtre romantique : le drame romantique apparaît avec Stendhal, Racine et Shakespeare et Hugo, Cromwell. La plupart des chefs-d’œuvre apparaissent durant la Monarchie de Juillet. Le genre disparaît en 1843, avec l’échec des Burgraves de Victor Hugo.
Une jeunesse abandonnée
La génération de ceux que Musset appelle les « enfants du siècle », c’est-à-dire ceux qui sont nés avec le siècle et qui ont à peu près vingt ans en 1820, se trouve, avec le retour des Bourbons sur le trône de France en 1815, brutalement privée d’avenir (militaire et politique).
Le mythe romantique napoléonien : cette génération est marquée par les défaites finales de l’Empire et, de fait, érige l’empereur en figure mythique. Ce mythe inspirera d’ailleurs certains personnages romantiques (Cromwell, Ruy Blas, et aussi Julien Sorel).
La littérature exutoire du mal de vivre : le sentiment d’appartenir à une époque transitoire entraîne une certaine nostalgie, une impatience aussi, une soif d’action que la littérature canalise pour combler l’absence et pour tenter de donner sens à la déroute.
Une littérature en recherche
Dominée par la contestation du présent, la littérature romantique se présente comme une recherche de voies nouvelles à explorer. Quand ce