Dans l'extrait suivant du roman de Guy de Maupassant, Le Horla, le narrateur expose les émotions du protagoniste ressenties au contact de l'Être Invisible. En premier temps, le narrateur illustre la peur qui émane du personnage à l'approche du Horla. La peur du personnage se manifeste lorsque le Horla l'épie pendant sa promenade dans la forêt: « Un frisson me saisit soudain, non pas un frisson de froid, mais un étrange frisson d'angoisse. […] ». (L. 25) On peut déduire qu'il sentait une présence invisible tout près de lui. En fait, le texte révèle la peur du personnage par cette gradation: « je le sais... je le sens aussi que quelqu'un s'approche de moi, me regarde [...] s'agenouille sur ma poitrine, me prend le cou entre ses mains et serre...serre... de toute sa force pour m'étrangler. ». (L.4-6) Le rythme créé par cette gradation exprime l'angoisse et l'effroi du personnage à la venue de l'Invisible. Enfin, le narrateur démontre avec cet oxymore que le protagoniste essaie de se défaire de l'emprise du Horla: « […] je veux crier, - je ne peux pas;[...] j'essaie avec des efforts affreux, en haletant[...](L. 9-10) Par cette opposition, le narrateur montre que le personnage se débat et tente de se défaire de l'envoutement du Horla. En second lieu, le narrateur raconte la folie du personnage qui se manifeste durant certains évènements. Celui-ci évoque la folie du protagoniste par cette comparaison: « […] sa bouche sur la mienne, buvait ma vie entre mes lèvres. Oui, il la puisait dans ma gorge comme aurait une sangsue.[...]»(L. 44-45) Le narrateur compare l'Être Invisible à une sangsue, puisque celui-ci suce la vie du personnage pour se nourrir. Par ailleurs, dans cet extrait, on croit que le personnage est contrôlé par le Horla: « Puis, ah! je ne savais plus par où j'étais venu! Bizarre idée! […] Je partis par le côté qui se trouvait à ma droite,et je revins dans l'avenue qui m'avait amené au milieu de la forêt.» (L. 36-38). À là vue de cette citation, il est facile