Le héros romanesque
Sujet : François Mauriac, dans le romancier et ses personnages, écrit en 1933 : « Aussi vivants que les héros romanesque nous apparaissent, ils ont toujours une signification, leur destinée comporte une leçon, une morale s’en dégage qui ne se trouve jamais dans une destinée réelle toujours contradictoire et confuse. » A la lumière des œuvres étudiées mais également de vos lectures personnelles, vous vous interrogerez sur la pertinence de cette définition du héros romanesque.
Le roman a beaucoup évolué à travers les siècles tout comme le héros romanesque. En 1933, François Mauriac donne une définition du héros romanesque : « Aussi vivants que les héros romanesque nous apparaissent, ils ont toujours une signification, leur destinée comporte une leçon, une morale s’en dégage qui ne se trouve jamais dans une destinée réelle toujours contradictoire et confuse. ». Ainsi, François Mauriac donne une définition qui peut convenir à une grande majorité de la production romanesque. Cependant, cette définition peut-elle convenir pour l’ensemble des romans ? Tout d’abord, nous verrons que la thèse de Mauriac est justifiée pour un grand nombre de romans, mais que cependant elle est très réductrice. Enfin, nous donnerons une définition du héros romanesque qui s’applique à tous les types de héros.
Selon Mauriac, le héros romanesques a des traits caractéristiques et ils sont valables pour tous les héros Tout d’abord, le héros romanesque doit donner une illusion réaliste, c'est à dire que l’auteur doit faire croire au lecteur que le héros de son roman peut exister dans la réalité. Par exemple, dans Voyage au bout de la nuit de Céline, le narrateur-personnage apparait au lecteur comme un personnage réaliste : il est à la guerre et a peur, sentiment que le lecteur comprend et qu’il trouve normal. Le héros est ici un personnage ordinaire. C’est même un anti-héro car il ne donne pas l’impression au lecteur d’avoir des qualités pour être un héros :