Le joual
Littérature québécoise Session automne 2013
Dissertation critique
Exercice formatif
Rédaction
Exemple rédigé par le professeur
Justement, on peut affirmer que le joual a sa raison d’être si on se fie aux commentaires des élèves de Jean-Paul Desbiens (Marqueur et énoncé de la prise de position) parce que ce langage leur inspire un sentiment d’appartenance (argument 1). Il va de soi que les élèves s’approprient un langage (illustration argument) qui les différencie notamment lorsque Le Frère Untel rapporte que «[ses]élèves parlent joual, écrivent joual et ne veulent pas parler ni écrire autrement. Le joual est leur langue» (l. 8-9). (preuve 1). Dans cet extrait, le déterminant possessif «leur» (procédé) exprime la possession des élèves envers le joual, car l’utilisation de ce déterminant possessif confirme leur appartenance au même groupe social (fonction). Cela montre que ces derniers se distinguent des autres communautés francophones grâce à leur langage, le joual (effet). De toute évidence, les élèves de Jean-Paul Desbiens se sentent différents (illustration argument), puisque «[l]’un d’eux, presque fier, [lui] a même dit : On est fondateur d’une langue! » (l. 35-36) (preuve 2) En effet, le nom commun «fondateur» (procédé), qui représente un créateur ou un bâtisseur (fonction) montre que les élèves prennent leurs distances par rapport à la Mère patrie et à leurs racines françaises (effet). On voit donc qu’ils se sentent des Québécois qui parlent la langue jouale. Ainsi, les élèves du Frère Untel considèrent que le joual fait partie de leur spécificité québécoise (synthèse partielle).
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