Le langage trahit la pensée ?
Aussi, le langage trahit-il la pensée ?
Le langage que l'Homme acquiert dès l'enfance semble être fidèle à la pensée, car ne serait-ce pas par le langage que l'Homme pense ? Seulement, l'individu en lui-même est unique, et dévoile une pensée qui lui est propre par le biais d'un langage partagé par d'autres individus, cela semble peut-être poser les limites d'un langage incomplet. L'Homme, pour s'ouvrir à autrui, se base sur un langage commun qui au fil des temps se spécialise, précise les idées, les choses, ce qui entoure l'Homme sur Terre, et permet à la pensée de s'ouvrir plus encore au monde. Mais l'Homme qui se retrouve avec lui-même, qui pense à lui et à ce qui pourrait lui être supérieur, ne s'exprime-t-il pas avec un langage qui manque de clarté ?
I] L'Homme, un être pensant par le langage
Si le langage s'acquiert dès le plus jeune âge, et permet de donner à chaque chose un sens communément admis, il semble alors que l'Homme pense par ces mots assimilés durant l'enfance, et construise par ce fait sa pensée.
Le langage permet à chaque individu se s'ouvrir aux autres, fait important dans la reconnaissance de sa propre individualité. Dès la naissance d'un être humain, les parents ont ce rôle déterminant de transmettre à l'enfant cette faculté qu'il utilisera dans sa vie. Cette acquisition du langage se fait progressivement, l'enfant saisissant, sans doute par son intelligence, les termes qui lui parviennent. Et les premiers mots qu'il prononce en général sont les premiers signes d'une ouverture de son « moi » au monde. Mais cet enfant parvient-il à dévoiler toute sa pensée par le peu de mots qu'il connait ? Sans doute