Le libre-échange permet-il de réduire les inégalités de développement ?
Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, vers 1947, le GATT a favorisé l’ouverture des frontières et donc le libre-échange. En effet, le libre-échange est le fait pour un pays d’ouvrir ses frontières afin de permettre les échanges de biens et services avec d’autres pays, c’est-à-dire faciliter les importations et les exportations. Donc, depuis 1945, le nombre d’échanges entre les différents pays ont considérablement augmenté.
Or, le libre-échange pourrait peut-être tendre à réduire les inégalités présentes dans le monde en faisant participer les pays à faible activité économique. Les inégalités de développement sont surtout présentes dans les sud, en effet, il y a de vraies différences entre les pays du nord et les pays du sud.
Cependant, il serait nécessaire de se demander si le libre-échange permet réellement de réduire les inégalités de développement, ou s’il ne tend pas, au contraire, à les accentuer davantage.
C’est pourquoi, il serait judicieux d’étudier dans une première partie que le libre-échange permet, en effet, de diminuer les inégalités de développement, mais que, dans un second temps, il n’est pas capable de les réduire et de construire un monde égalitaire.
I – Le libre-échange permet, en effet, de réduire les inégalités de développement…
A – Des exemples théoriques montrent bien que le libre-échange est réducteur d’inégalités.
La spécialisation permet de réduire les inégalités. En effet, Ricardo, auteur classique qui a repris les idées de Smith, a basé sa théorie sur la spécialisation. « La théorie des avantages comparatifs » qui part des prix relatifs va chercher à ce que chaque pays se spécialise. « Un pays va se spécialiser dans la production qui lui coûte le moins » dit Ricardo. En effet, grâce à cela chaque pays va se spécialiser ce qui amène, selon Ricardo, à « une société fraternelle ». Donc, comme chaque pays est spécialisé, il y a alors une hausse de