Le loup et le chien
I- l’art du récit.
La fable est dynamique (beaucoup d’actions) et théâtrale car elle met en scène deux animaux (symbolique).
Les vers sont hétérométriques : (de mètres différents) alexandrin, décasyllabe, octosyllabe ce qui entraîne une diversité dans la fable. La variété, souplesse, plaisir : il y a des rimes croisées, plates, embrassées. Cela fait plus naturel et vivant.
Le temps utilisé est le présent de narration qui rend le récit plus vivant, et de l’imparfait pour les actions longues et durables.
Les animaux sont personnifiés : utilisation des Majuscules.
Les paroles des animaux sont rapportées au style direct, ce qui confère de la vivacité au récit.
II- l’étude des animaux et du monde humain.
Les deux animaux protagonistes sont à la fois proches et opposés. Le loup sauvage opposé au chien. Il y a également l’opposition de la liberté à la servitude.
1. Le chien
- Plan physique : fort, beau, gras, poil luisant. C’est un colosse car c’est un Dogue, « gras » >> grosseur de ce chien, puissance.
- Plan psychologique : dans son tort et peut-être sur la défensive, d’où sa politesse. On remarquera le double sens du mot poli.
- Image d’une personne asservie ; « bourgeois »
- Quatre adjectifs pour décrire (puissant, beau, gras, poli).
- La Fontaine emploie le champ lexical de l’argent pour le caractériser.
- Le chien parle beaucoup, il a la parole, le pouvoir. Son discours exprime son autosuffisance, son autosatisfaction. Il est imbu de lui-même.
2. Le loup
Il est puissant mais très affaibli, squelettique. La cause de sa maigreur : à cause des chiens.
Allitérations en [q] et [k], sonorités dures, qui reflètent la dureté du loup. Le vers 5 « L'attaquer, le mettre en quartiers » montre son agressivité, son envie de tuer. Cependant, cette idée s’oppose à la réalité concrète « Mais », vers 7.
Champ lexical de la guerre : « s’attaquer », « bataille », « se défendre », « l’épée ». « Sire loup »,