Le Mariage de Figaro A5 S7
Introduction : Beaumarchais (1732-1798), destiné à apprendre comme son père le métier d’horloger, il est présenté à la cours Louis 15 très jeune et fréquente dès lors le monde de la noblesse. Il devient professeur de musique auprès des filles du roi. À 26 ans, il prend le nom De Beaumarchais et mène une vie d’homme d’affaires. Il sera même chargé de missions secrètes par le Roi à Londres et à Vienne. Beaumarchais sera également armateur, fournisseur d’armes pour les insurgés américains. Ses premières œuvres littéraires ne connaissent aucun succès mais il devient célèbre en 1775 avec « Le Barbier de Séville ».
Le dernier acte marque traditionnellement au théâtre, le dénouement de l’action, celle-ci est marquée par des rebondissements finaux liés à l’usage du quiproquo.
En quoi ce dénouement offre-t-il à la fois un registre comique mais aussi une véritable réflexion sur les relations entre hommes et femmes ?
I) Un comique de situation.
a) Le double quiproquo.
b) Le comte : un séducteur caricatural.
II) Une réflexion sur les relations homme/femme au sein du mariage.
a) La pensée très sexiste du comte.
b) Un statut social féminin en mutation : le mariage de Figaro met en évidence, les bouleversements idéologiques de la société française à la veille de la révolution.
I) Comique de situation.
Cette scène repose essentiellement sur un comique de situation. En effet il y a plusieurs quiproquos qui rendent cet extrait amusant. Tout d’abord, le comte est présenté par la didascalie « croyant parler au page » ce qui souligne son erreur puisqu’il s’adresse ici à Figaro. Le comique de situation est aussi marqué par la didascalie faite sur un gérondif « en se frottant la joue » ; à cette gifle s’ajoute le rire de Suzanne « ahahahah » qui elle aussi est cachée. Le deuxième quiproquo et le plus important de la scène, est celui qui repose sur le faux dialogue entre le comte qui croit parler à Suzanne mais qui s’adresse en réalité à sa