Le meilleur des mondes chapitre 5
Aldous Huxley est un auteur britannique du XXème siècle. Grâce à son contexte familial, il s’est intéressé aussi bien à la science qu’à la littérature. Les voyages ( notamment aux USA) ont rythmé son existence et l’ont inspiré dans l’écriture du Meilleur des Mondes publié en 1932.
Ce roman d’anticipation nous entraîne en 632 après notre Ford dans un Etat mondial dans lequel la société est conditionnée, où tout le monde vit en harmonie ( du moins en apparence). Au chapitre 5, la belle Lénina Crowne accompagne Henry Foster au restaurant puis dans un cabaret. On se demandera en quoi cet extrait est un apologue.
Lecture
On étudiera dans une première partie dans quelle mesure le récit semble utopique puis nous verrons que la morale de cet apologue est implicite.
I) Un récit utopique ? a) un monde harmonieux :
Au premier abord, le meilleur des mondes dans cet extrait semble répondre aux caractéristiques de l’utopie : - par exemple la description de la ville : emploi d’hyperboles « s’étendaient », « énormes », « bâtiments majestueux », « hautes cheminées » : tout semble surdimensionné. - C’est une société de loisirs : le Club de Golf se voit autant que les habitations. - Huxley imagine comme moyen de transport un train sur monorail qui passerait « sous une voûte de verre » + avancées technologiques : récupération du phosphore après la mort ( « autrefois » s’oppose à « à présent ») =} la ville de Londres est éclairée la nuit, elle paraît attirante, belle. - les hommes qui vivent dans cette ville sont égaux, semble t-il, Henry dit « tous les hommes sont physico-chimiquement égaux ». Les phrases hypnopédiques nous rappellent ce principe fondamental de cette société basée sur l’égalité : « chacun travaille pour tous les autres, nous ne pouvons nous passer de personne ».
b) mais soumis à des règles :
Cependant dès les premières lignes on comprend que cette utopie