Le mindmapping à l'école
Le mind mapping ? Un pas de géant1 pour notre école
« Les neuroscientifiques pensent que l’évolution est une erreur dans la duplication des acquis. La carte [mentale] est certainement un outil d’évolution.»
(Fréderic Le Bihan) Dans tous les domaines du savoir et du savoir-faire, il y a eu à travers les époques, de ces traits de génies qui ont ouvert à l’humanité des horizons insoupçonnés. Lorsque Dick Fosbury2 franchit la barre de 2,24m au saut en hauteur, aux jeux olympiques de Mexico de 1968, remportant ainsi la médaille d’or, il vient, non seulement, de consacrer une nouvelle manière (Fosbury Flop3) de sauter, enterrant du coup les techniques du ciseau et du rouleau ventral alors en vigueur, mais il aura surtout convaincu toute une génération d’athlètes à opérer un changement mental et comportemental d’une portée imprédictible. Par ailleurs, sa manière de sauter était tellement originale et plaisante à voir qu’il déclenchait les ovations du public à chacune de ses exhibitions. Toutes proportions gardées, et en tenant compte des spécificités des domaines d’applications, ce nouveau paradigme initié par Fosbury a eu un impact similaire sur les mentalités à celui du concept de MindMapping ou de la carte mentale formalisé par Tony Buzan4 vers la fin des années 1960.
Apprendre différemment
C’est un concept des plus novateurs, et particulièrement prégnant en matière de mémorisation, d’apprentissage, de structuration des idées et d’hiérarchisation des notions. Ecoutons plutôt Buzan lui-même résumer le mode de fonctionnement de la carte mentale et son utilité: « Le mind mapping permet d'apprendre de façon visuelle (par les couleurs, les images), claire (les mots clés sont bien identifiables), mnémotechniques, ludique (dessiner pour apprendre) et constitue un gain de temps considérable (l'apprentissage est facilité par la beauté esthétique de la carte, tous les éléments sont sur une seule et