Au milieu des années 2000, l’Allemagne était considérée comme «l’homme malade de l’Europe» (pays d'Europe faisant face à de grandes difficultés, souvent sur le point de vue économique). Dix ans plus tard, elle est devenue la plus forte économie européenne avec la quasi-disparition du chômage de masse. Alors que le chômage touchait près de 5 millions de personnes en 2005, il a été divisé par deux depuis cette date. Avec 41,7 millions de personnes ayant un emploi, jamais en Allemagne la population occupée n’a atteint un tel niveau. Comment la compétitivité de l’économie allemande a-t-elle été restaurée ? Comment « Le Miracle Allemand » a-t-il eu lieu ? Tout d’abord, nous placerons l’Allemagne dans son contexte économique au milieu des années 2000, puis nous expliquerons ensuite sa remontée miraculeuse. Dans un premier temps, jusqu’en 2005, l’Allemagne connait de nombreuses faiblesses. En effet, son taux de natalité s’élève à 9,3 %0 et son taux de mortalité, à 10,7%0. Il s’agit du pays le plus vieux d’Europe et doit faire face au vieillissement de sa population. On compte un taux d’emploi des 55-64 ans de 61,5%. Le financement des retraites s’avère problématique : on comptera dans 30 ans 71 retraités pour 100 actifs, contre 35 aujourd’hui. Du fait des difficultés sociales et surtout du coût de la réunification de 1989, le déficit budgétaire est devenu élevé et continue d’augmenter. La protection sociale menace d’être réduite. Pour la première fois depuis 1945, l’Allemagne redevient un pays de chômage massif avec un taux de 12%. Le "modèle allemand " mis en place depuis la seconde guerre mondiale semble s’ébranler à la fois par la réunification et par la mondialisation. Ainsi, sa compétitivité s’est émoussée et sa production industrielle a baissé de 4%. Dans un second temps, cette situation est suivit d’un ensemble de réformes connues sous le nom d’Agenda 2010, lancé en mars 2003 par le Chancelier Schröder. En dix ans,