Le moi et le surmoi
Le Surmoi (en allemand Über-Ich) est un concept psychanalytique élaboré par Freud. Il est, avec le Ça et le Moi, l'une des trois instances de la personnalité. Il désigne la structure morale (conception du bien et du mal) et judiciaire (capacité de récompense ou de punition) de notre psychisme. Il est l'héritier du complexe d'Œdipe. Il répercute les codes de notre culture sous la catégorie de « ce qu'il convient de faire ». Il s'agit d'une instance souvent sévère et cruelle, surtout formée d'injonctions qui contraignent l'individu.
Le mot topique signifie lieu (donnant toponymie, topographie...) et désigne des lieux psychiques distincts. Il sert à désigner le résultat d'un processus qui se déroule chez l'enfant et reste imprimé dans son inconscient lorsqu'il est adulte. Le processus décrit par Freud est le suivant : le point de départ est une pulsion née dans le Ça. Au moment où elle voit le jour, cette pulsion est parfois contrainte par une force supérieure, exigeant de renoncer à la satisfaction qu'engendrerait la réalisation de l'acte pulsionnel. Cette frustration engendre une seconde pulsion, agressive, à l'encontre de l'agent exerçant la contrainte. Une telle réaction (que l'on observe souvent chez les enfants) n'est pas une réponse socialement adaptée. Pour se sortir de l'impasse, l'enfant a recours à un mécanisme psychique spécifique : l'identification à l'autorité. Cette autorité se voit intériorisée dans une partie du Moi : le Surmoi. Le Surmoi est donc le siège des mécanismes de renoncement aux pulsions, contenant les images des différentes forces contraignantes auxquelles le Moi peut