Je renoue avec l’écriture en ces temps de réflexion citoyenne.

Le mythe de la croissance ne nous abuserait-il pas ?

Depuis l’époque dite « moderne » les technologies nouvelles fascinent l’humain qui s’en émerveille. Les technologies sont érigées au niveau d’une religion de la science (scientisme) qui place l’humain dans une perspective de d’évolution, de croissance des biens qui semble infinie.

Les textes bibliques interprétés au cours des siècles par la religion et les pères de l’église justifient l’idéologie de la croissance en référence au texte « croissez et multipliez-vous » avec l’idée que la création est mise au service de l’humain, à son profit.

L’accélération des progrès technologiques de l’ère moderne accélère l’utilisation des ressources de la planète qui a commencé à la Renaissance avec la découverte des productions répartie sur l’ensemble de notre terre nourricière.

L’addiction aux produits exotiques et la frénésie de possession qui caractérise nos sociétés occidentales génère une dépendance à la croissance des « avoirs » érigée en dogme et en critère d’identification des personnes.

Les hommes & femmes politiques ne savent valoriser l’avenir qu’en l’indexant sur la « croissance » pour garantir la satisfaction des rêves de la population [électrice].

Pourtant nous venons de découvrir que la planète comporte des limites.
Apres la découverte extensive des territoires et de leurs richesses nous sommes passés à l’intensification de son exploitation au delà même des cycles naturels de renouvellement et de régénération.

La consommation de plusieurs planètes hypothèque désormais gravement le cadre de vie de l’humanité à venir.

C’est donc à une nouvelle « économie » de nos ressources que nous sommes convoqués !

La régression de notre « taux de croissance » devrait être une invitation raisonnable à une réflexion nouvelle sur le partage.
Une croissance de l’être pouvant devenir plus féconde que celle de l’avoir ou du paraître.