La paralytique pardonné et guéri, Mc 2, 1-12

Je me suis inspiré de diverses lectures, afin de déceler un sens à ce récit. J’ai notamment parcouru les commentaires de Camille Focant tirés de son Evangile selon Saint Marc. Dans ses interprétations, il inclut le verset 13. Il remarque d’emblée, comme nous l’avions fait au cours, que l’enseignement prodigué par Jésus n’est pas explicité. Cependant, on remarque que les mentions de cet enseignement, encadrent la guérison et la controverse. Cet enseignement montre bien l’autorité de Jésus, pour les masses. Car si le premier bénéficiaire est le paralytique, ce n’est pas le seul. En effet, la foule en profite aussi. Au début, elle n’est une « foule amorphe », qu’un ensemble « d’individus nombreux ». A la fin, elle devient « tous » qui rendent gloire à Dieu unanimement. Cet enseignement forme donc le cadre du récit. A l’intérieur, on trouve 5 moments narratifs. Tout d’abord, l’introduction du paralytique (v. 3-4), ensuite l’annonce par Jésus que ses péchés sont remis (v. 5), puis la protestation silencieuse des scribes (v. 6-7), leur interpellation par Jésus (v. 8-10), la guérison (v. 11-12). Ceci montre 3 types d’acteurs : la foule, le paralytique/ses porteurs et les scribes. Le récit propose plusieurs imprévus, qui peuvent surprendre le lecteur. En effet, les gens se rassemblent et bloquent la porte de la maison, alors que Jésus ne va même pas spécialement vers eux. On ne dit nulle part ce qu’ils cherchent, et pourtant Jésus les enseigne. On ne sait pas non plus quel est cet enseignement, son contenu. Les porteurs imposent la présence d’un paralytique, sans rien demander. De façon inattendue, Jésus commence par remettre ses péchés, avant de faire le lien entre rémission des péchés et guérison. D’autres exemples apparaissent encore, comme le fait qu’on ignore la réaction finale des scribes, ect… Tout ceci alerte sur la complexité narrative du récit ! Tout d’abord, le rôle de la foule. En bloquant l’accès à la maison, et