Le personnage de laurine dans bel ami
Survient Georges Duroy, « l’ensorceleur » (p107) et son monde est transfiguré. Elle est séduite et, spontanément, elle trouve son nom « Ah ! Bel-Ami » et l’entrain, la joie qui lui manquaient.
Laurine n’est pas un personnage de second plan, une apparition inutile. « Avec son aire grave de grande personne » (p.105) et son innocence de fillette, elle ressent plus durement que les autres femmes un attachement véritable pour le séducteur. Elle l’observe, surveille ses relations avec sa mère et sens monter en elle un sentiment de trouble qui la paralyse. Elle veut oublier ce Bel-Ami qui bientôt ne mérite plus son nom, et quand sa mère s’étonne elle « rougit, comme si on venait de commettre une grosse indiscrétion, de révéler une chose qu’on ne devait pas dire » (p. 176-177). Sa mère pardonne au séducteur pressé mais Laurine lui tourne le dos avec « une allure de femme outragée » (p.276) « Je crois vraiment qu’elle est jalouse », dit Clotilde de Marelle sans mesurer la profondeur du dédain de la fillette amoureuse.
Ce Visage de l’innocence bafouée est une image douloureuse et belle, l’une de celle qui adoucit les sombres couleurs du roman. Laurine à donné son nom triomphant au séducteur pour qu’il en fasse bon usage. Trompée –comme les autres femmes-, elle à le courage de condamner, à sa manière, toute d’élégance, celui qui ne s’en montre pas